mardi 23 octobre 2012

Pas doué un jour... Pas doué toujours!

#UnGars
Je fait partie de cette caste maudite et redoutée des PAS DOUÉS.


[Ouais, gaston, c'est RIEN à côté de moi! ]

Mais, pas les pas doués genre normaux, non !
Mes parents se sont trompés lors de ma commande, il y a une quinzaine d'années. Au lieu de cliquer sur le bouton enfant, ils ont cliqué sur le bouton boulette atomique H24. Ils se sont rendus compte de l'erreur, bien sûr, mais c'était trop tard, la cigogne s'était déjà envolée avec la commande.
Pauv' conne. T'aurais pu attendre un peu !

Au lieu de ça, un mois d'hiver, elle a amené une merde confirmée à l'apparence de joli bébé. Innocent. Ah ! La vie est mal faite.

Bébé a fait ses débuts dans le monde, et vite, ses pauvres parents se sont rendus compte de la VRAIE NATURE de leur enfant. Mais c'était trop tard, la machine était lancée...

À 2 ans, bébé laissait tomber son doudou dans le jardin d'une maison abandonnée.
Ses pauvres parents essuyèrent tour à tour la canne à pêche, l'épuisette, le râteau, le balai et le lasso pour parvenir à le récupérer ; en vain. Le doudou restait étendu dans les mauvaises herbes, au milieu des mouches et des araignées.
Finalement ils retrouvèrent l'ancienne femme de ménage de la maison (ne me demandez pas comment) qui avait gardé un vieux double des clés de la maison (ne me demandez pas pourquoi).

Et Bébé fut pardonné.

À 4 ans, bébé se planta un bâton de sucette dans l'oreille.
Ses pauvres parents essayèrent tour à tour la pince à épiler, le coton-tige, l'eau, le savon pour retirer les morceaux de sucre coincés au fond, mais rien à faire. Le sucre avait fondu et s'était collé à l'oreille, et la Merde Atomique continuait de pleurer avec toute l'innocence dont elle était capable. Finalement, ils allèrent en catastrophe à l'hôpital, et, après les fameuses CINQ HEURES D'ATTENTE des urgences, Bébé finit par être délivré de sa prison de sucre.

Et il fut pardonné.

[Héhéhé! Admirez ma magnifique métaphore avec le sucre!]

À 6 ans, bébé sniffa des petits pois.

[Je ne suis PAS responsable de mes actes à cette époque, j'étais inconscient!]

Oui oui, il SNIFFA ses légumes, espérant les faire disparaître, et ainsi ne pas avoir à les manger.
Ses pauvres parents essayèrent tour à tour de moucher, de pincer, de frapper, de masser, de tirer le petit nez de leur enfant, mais, rien ne faisait sortir l'affreux légume.
Bébé – qui n'était plus tellement un bébé – continuait de ronfler si bizarrement que ses parents faisaient des cauchemars chaque nuit. Finalement, un ami leur conseilla ( ne me demandez pas d'où il sortait son conseil ) d'essayer de faire respirer du POIVRE à Pas Doué Junior, et le petit pois finit par être éjecté de son nez – qui, entre temps, avait TRIPLÉ de volume.
Et il fut pardonné.

A 8 ans, bébé avala d'un trait une bouteille de sirop à la fraise. Mmmmh... Sauf que c'était un médoc.

[Oui, vous savez là, le truc soit disant super bon, à la framboise, avec une pipette...]

Oui oui, il avala d'un trait une bouteille entière de médicament, car il s'ennuyait, entourés de ses parents et de leurs amis, au milieu de leurs conversations de grands.
Ses pauvres parents furent obligés d'abandonner leurs amis, et d'appeler un taxi à 2h du mat', et d'emmener Merde Atomique aux urgences - que leur enfant chéri leur avait déjà permis de connaître quelques années plus tôt. Après avoir passé toute la nuit à patienter dans leur célèbre salle d'attente, on accepta Merde Atomique et on le garda pour la nuit. Les pauvres parents, virés par les médecins, furent obligés, les taxis n'étant pas nombreux devant un hôpital, à 5h du mat', de rentrer à pied.

Mais il fut pardonné.

A 10 ans, Catastrophe Ambulante prit l'une des statues en plomb de son père, qui était presque aussi grande que lui - même s'il était plutôt petit - et l'emmena faire du trampoline.

Oui, car il adorait cette statue, qui représentait une africaine nue, portant un seau d'eau sur la tête - et non, je ne sais pas pourquoi il l'adorait tant, cette foutue statue! Il emmena donc sa femme nue sa belle africaine faire du trampoline avec lui, en roulant la statue jusqu'au jardin - un jour où son père n'était pas là, évidemment. Sauf que... le trampoline craqua quelques secondes après qu'il fut monté sur dessus. Bien sûr, avec la chance de Boulette Atomique, la statue lui tomba en travers de la jambe. La suite, vous la connaissez déjà : l'ambulance, les urgences, la salle d'attente, etc.
Ses pauvres parents perdirent à la fois leur statue, dont le bras s'était cassé, et leur trampoline, dont la toile était fendue.
Et leur enfant, dites vous? Nooon. Ils étaient habitués.

Mais bébé fut pardonné.

Oh! Je pourrais continuer comme ça avec toutes les années de ma de sa vie. L'essentiel, c'est que vous m'ayiez bien cerné. Que vous compreniez pourquoi dans cet article, j'ai l'air d'un pauv' taré pas doué et malchanceux.
Oui, vous comprenez, c'est pas de ma faute, c'est la malédicion!

#UneFille

Malédiction, mon cul. Et bien, maintenant, la vérité est en toi, jeune Padawan. Tu sais, à présent, va, va! Et ne te soucie pas de cet abruti, qui est même pas foutu d'écrire un article sans se couper avec une touche du clavier...

#UnGars
Ben quoi?

vendredi 5 octobre 2012

Tonight we are young! (3)

Voir épisodes précédents.

[...]

Tout en essayant de ne pas nous pisser nous faire dessus, nous avons retourné tout le camp à la recherche de bouffe - oui, car la Grenadine, ça creuse. Nous avons finalement trouvé, entre deux des zombies hantant notre tente, un vieux packet de tartelettes - sur lequel nous aurions craché en temps normal.

J'ai ensuite eu droit à une pseudo leçon de psychologie d'une amie complètement bourrée, qui marmonnait des propos incompréhensibles.

[ Vous savez, les trucs complètement débiles qu'on peut dire la nuit...! ]

A 5h30 du mat', on était tous dans la tente, criant, riant, clopant, bref, profitan délà vida, quoi. Quand, soudain, nous avons entendu une voix grave, mais très grave, genre le mec trop balèze qui casse la gueule à tous ceux qui l'font chier.

TAIS TOI.

Au début, on n'a pas trop compris. Quoi, tais toi?! C'est à nous qu'tu parles?! Ça nous a bien fait marrer, au début. Puis nous avons vu une ombre se profiler sur la toile d'la tente.

TAIS TOI J'AI DIT.

Et là, on a commencé à flipper. Qui était le psychopathe qui nous causait?! Il se mit à longer la tente en faisant des pas lents, et en faisant bien craquer les brindilles sous ses pieds pour nous faire flipper.

YO VAZI TU SORS DE LÀ QU'ON PARLE.

On s'est tous tus. On pensait tous à la même chose. Quand on voit ça aux infos, on réalise pas vraiment. Mais là, ça nous tombait dessus, comme ça. On allait tous mourir, trucidés par un malade mental lâché dans la nature, qui nous découperait vivant avec un couteau suisse avant de nous manger et de jeter nos restes dans la mer. Ouais, on flippait grave.

Oh putain... a fait un pote.

Il n'aurait pas dû parler.

VAZI TOI LÀ QUI PARLE J'T'AI DIT TAIS TOI VAZY SORS DE LÀ ON VA S'EXPLIQUER.

Il nous jeta un regard affolé, et après quelques instants, on le poussa en sacrifice hors de la tente il sortit courageusement dehors.
Je pensais qu'il rentrerait avec un grand sourire, en disant Hé, les gens! C'était juste un passant qui veut qu'on s'la ferme alors on va juste la fermer le temps qu'il rentre chez lui, et voilà!
Et ben non.
Il rentra brusquement, ferma la tente derrière lui, et empila des bagages pour bloquer l'entrée.

C'est un malade, chuchota-t-il. Il a une cape noire, j'ai pas vu qui c'était, mais il a le crâne rasé, genre militaire et tout. Putain il veut qu'on s'la ferme ou sinon...

Il ne finit pas sa phrase.



OH MY FUCKING GOOD.

On hésitait tous entre le rire et les larmes.
Finalement, on se tut quelques instants – même avec une menace de mort, vous pouvez pas faire taire 15 ados, qui ont bu, et qui savent qu'ils passent leurs dernières heures ensemble.
Et le malade disparu. On écoutait tous ses pas, et, quand le silence fut revenu, on respira à nouveau.

Soudain, nous avons entendu des grésillements. Un peu comme un bourdonnement, comme les cigales qui nous cassaient les tympans toute la journée, sauf que ça venait de tout près.
Quelqu'un a allumé sa lampe de poche, et une fille a crié. Il y avait un énorme grillon, juste à côté de nous, sur la toile de la tente. Nous nous sommes tous écartés en criant en bougonnant.
Quelqu'un a lancé une tong, mais ça a foiré.
Soudain, un mec a débarqué dans la tente.

Nonmaislesgensysepassequoij'aientendudescrisc'estla teufouquoi? a-t-il dit d'une voix mal assurée.

D'après sa voix et son pétard entre les doigts, il était complètement shooté.
Je lui ai montré la bête du doigt. Il HURLA. Pas un p'tit cri, mais comme une fillette tu vois, genre voix-super-aigüe-qui-fais-plus-mal-aux-tympans-qu'un-crissement-de-craie-sur-un-vieux-tableau.

Il sauta dans les bras du grand type qui avait tremblé devant qui avait affronté le malade à la cape, lequel s'écroula par terre. J'ai éclaté de rire.

Coéquipierviensmechercher! criait le shooté. Expéditionafoirévientmesauver!

Et oui, il parlait tout seul.
Puis, nous sommes sortis de la tente. Il faisait encore nuit, mais le ciel n'était plus noir, mais d'un bleu très foncé. Nous avons marché dans le camp endormi (enfin, y'avait que les anims' et les cadavres de notre tente qui dormaient, hein!) jusqu'aux hamacs.

Des gens dormaient dans les chaises longues, d'autres par terre, d'autres sur le toit des tentes. Comme si un ouragan était passé par là, dispersant tout le monde un peu partout.

Nous étions les survivants.

Le soleil se levait. C'était beau et triste à la fois, un peu comme la de chèvre de M. Seguin qui fait la teuf toute la nuit et se fait manger au matin.


Ben nous, c'était un peu pareil.
Le loup, c'était l'avion,
les départs,
la fin...

Hello!

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